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N°4 - Biocarburants
LE CARBURANT DE DEMAIN SERA PEUT- ETRE UN PRODUIT FERMIER Par Natacha Penel et Jean-Marc Vossier Devant la montée en flèche du prix du carburant et toutes les questions et les inquiétudes que cela peut produire chez chacun d’entre nous, nous avons décidé de changer le thème de notre article pour vous parler des bio-carburants. Ce sujet ne sera peut-être pas nouveau pour nos collègues agriculteurs car nos revues agricoles nous tiennent informés régulièrement sur l’évolution de cette nouvelle source d’énergie. Notre village a une grande activité agricole et il n’est pas impossible que dans les années qui viennent notre campagne soit plus jaune au printemps. Comme nous ne sommes pas des spécialistes en la matière, nous traiterons le sujet avec des articles tirés de différents journaux. Les biocarburants sont des carburants d’origine agricole. Ils sont obtenus à partir de matières organiques végétales ou animales. Ils pourraient donc permettre aux agriculteurs de réaliser des économies conséquentes mais aussi de trouver de nouveaux débouchés pour leurs productions. Quatre catégories de biocarburants existent actuellement : Le bio éthanol obtenu par fermentation des sucres contenus dans certaines plantes riches en sucre (betterave, topinambour, canne à sucre..) ou en amidon (pommes de terre, céréales). Celui-ci étant difficile à stocker, il est converti chimiquement en ETBE (éther). Les huiles végétales «huiles brutes» obtenues par simple pressage de graines oléagineuses (colza, tournesol, soja, arachide…). Les esters issus du mélange d’huile végétale et d’alcool. La réaction obtenue produit un ester et de la glycérine. Cet ester est nommé « diester » par contraction des mots diesel et ester. Le bio gaz produit par fermentation de matières organiques (déchets alimentaires, déchets végétaux…. ). On peut l’utiliser une fois purifié comme le gaz naturel véhicule (GNV). Que dit la loi ? Jusqu’en 2005, la loi française interdisait l’utilisation d’huiles brutes comme carburants. La nouvelle loi d’orientation agricole autorise depuis le 29 septembre l’emploi de ces huiles par les agriculteurs qui les produisent. La commission des affaires économiques de l’assemblée nationale prévoit également une augmentation de la part des carburants renouvelables, on atteindrait la part de 5.75% en 2008, 7% en 2010 et 10% au 31 décembre 2015. La part actuelle est de 1.2%. Par contre, le 11 octobre l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de la commission des finances qui aurait permis «la mise en vente de l’huile végétale pure entre exploitants, coopératives ou sociétés agricoles». L’usage d’huile végétale brute dans les voitures particulières reste totalement illégal pour l’instant en France. Même en l’utilisant mélangée, on risque une amende et le paiement de la TIPP qui correspond (en Allemagne, on la trouve détaxée à la pompe). Les industriels se mettent au travail : L’état fait des appels d’offres puis attribue des agréments qui permettront aux industriels d’élaborer une certaine quantité de biocarburants pour une année donnée. En fonction de cela ils construisent ou agrandissent des usines, des investissements importants dont la rentabilité dépend entièrement de la loi des finances annuelle. Pour 2007, il est prévu la fabrication de 320 000 tonnes d’éthanol et de 480 000t de Diester. Plusieurs usines fonctionnent déjà sur l’ensemble de la France, dans l’Hérault, en Meurthe et Moselle, dans l’Aube, à Compiègne… De nombreuses autres sont en projet. Fabrication de l’huile à la ferme : Petit à petit, des agriculteurs se lancent également dans l’aventure de la production d’énergie. La « recette » du carburant vert est assez simple mais elle doit être réalisée avec rigueur pour obtenir un produit de bonne qualité. Il faut d’abord presser des graines sèches 5 à 7 % d’humidité) de colza ou de tournesol. Deux sortes de presses existent : les modèles à vis sont moins chers que les modèles à barreaux qui ont pour avantage d’extraire plus d’huile. L’huile doit ensuite décanter dans un bac opaque pendant trois semaines. Elle est ensuite pompée, filtrée à 2 microns et envoyée directement dans la cuve de stockage. Produire son huile à la ferme implique une quantité importante de résidu, lors du pressage. Ce « déchet » est appelé : tourteau et constitue un élément important dans l’alimentation animale. La graine de tournesol contient 45 % à 50 % d’huile, mais toute n’est pas extraite au pressage. Il en reste dans le tourteau. L’excès de lipides n’étant pas bon pour les vaches laitières, il convient de faire analyser le tourteau avant de leur en donner ou de le vendre. D’autres utilisations semblent possibles pour l’huile comme pour les tourteaux, ils peuvent être brûlés dans une chaudière pour fournir eau chaude et chauffage. Pour rentabiliser une presse, l’élaboration d’huile alimentaire peut aussi être envisagée. Les quantités d’huiles produites peuvent être importantes, un hectare de tournesol donne 1.06 tonnes d’huile et un hectare de colza 1.37 tonnes. Conséquences sur les moteurs : Un moteur est garanti pour un carburant précis par rapport aux normes d’émissions d’oxydes d’azote. Il n’est donc pas conseillé d’utiliser de l’huile végétale dans un tracteur récent car il ne serait plus conforme. En effet, en cas de panne d’un moteur sous garantie, le constructeur fait analyser le gazole pour contrôler sa conformité. Les constructeurs de moteurs souhaitent la mise en place d’un standard de qualité des huiles. Ils essaieraient alors de développer des moteurs adaptés aux nouveaux carburants. Des essais menés en Allemagne ont permis avec quelques modifications du moteur de faire tourner des tracteurs à l’huile végétale pure depuis deux ans. Des essais sont aussi menés en France, à un plus petit niveau, mais les résultats sont également encourageants. Pour les voitures diesel aussi, il sera tout à fait possible de rouler avec un mélange d’huile et de gazole dès que cela sera légal. Un mélange à 30 % d’huile n’impose aucun réglage, même avec de l’huile de friture usagée, si elle est correctement filtrée ! Pour ou contre les carburants verts ? Parmi les différents biocarburants, les huiles végétales sont celles qui nécessitent le moins d’énergies intermédiaires lors de leur élaboration, car les végétaux absorbent autant de CO2 lors de leur croissance que l’huile en dégage lors de la combustion. Les surfaces agricoles françaises sont insuffisantes pour produire autant de carburant que l’on en consomme dans notre pays, mais cela représente une activité nouvelle pour les exploitations agricoles. De plus il est possible de cultiver des oléagineux sur des terres que la Politique Agricole Commune impose de mettre en jachère. Conclusion : Nous espérons que la lecture de cet article a pu apporter des réponses aux questions que vous vous posiez sur les biocarburants. Ce n’est sûrement pas demain que tous nos véhicules rouleront avec ce nouveau carburant trop facile et trop peu coûteux à produire. Mais il n’est pas interdit de rêver qu’un jour les champs de notre village soient couverts de colza, de tournesol diester et que les Claveysonnais viennent faire le plein dans les cours de fermes. Mais bien sûr, ce n’est qu’un rêve !!! Date de création : 19/12/2006 · 17:20 Réactions à cet article
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