Claveyson en Drôme
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N°4 - Cars Patouillard
SERVICE d’AUTOS-CARS – PATOUILLARD - 26 CLAVEYSON - Tél. le 7 à Claveyson Par Jacques Patouillard (Petit-fils d’Auguste) C’est en 1921 dans le Nord Drôme qu’est créée la première société de « Service d’Autos-cars » motorisé par Marcel Patouillard (1896-1975). Le souvenir de ces « cars Patouillard » sillonnant la Drôme des Collines reste encore très vivace pour un grand nombre d’entre nous. Marcel Patouillard obtient de la préfecture de la Drôme l’autorisation de conduire un véhicule à pétrole en août 1920, (ancêtre du permis de conduire), sa première licence de transport Drôme / Ardèche, et ces premiers permis de circulation pour ces véhicules en 1938 (ancienne carte grise). Généalogie : Marcel Patouillard est le fils de Pierre Baptiste Alexis né le 31 janvier 1863 à Arlebosc (07), décédé à Claveyson le 18 septembre 1953 et de Emma Montalon née à Claveyson le 5 septembre 1864 et décédée également à Claveyson le 4 juin 1953. Il est le quatrième enfant d’une fratrie de cinq. Il est né le 23 août 1896 et décédé le 26 juillet 1975 à Claveyson, il épouse Julie Joséphine Maissonnasse (1894 – 1954) à Mercurol le 17 mai 1921. De cette union naît une fille, Angèle Patouillard (1922 –1981) mariée à Roger Bonin (1919 – 1986). Les véhicules : Son premier véhicule est bien évidemment un Rochert-Schneider, maison fondée en 1892 à Lyon. Les premiers modèles Rochet-Schneider s'illustrent au cours des toutes premières épreuves sportives automobiles. Elles sont considérées comme « des voitures ne tombant jamais en panne ». Après la guerre, la firme se concentrera sur la fabrication de camions et d'autobus. Cette spécialité perdure jusqu'en 1960, date à laquelle la firme est rachetée par Berliet. Marcel Patouillard utilise un ancien camion Rochet-Schneider de 19 CV et fait fabriquer une « caisse » par Monsieur Rignol de la Motte de Galaure (26), ancien charron mutant vers la carrosserie automobile. Il achète ensuite un second Rochert-Schneider, complet et à usage d’autobus. C’est la fin des véhicules à essence. En 1948, il acquiert un Isobloc avec un moteur diesel Panhard. C’est la carrosserie Joseph Besset à Annonay (07) qui détient la licence de fabrication de ces véhicules révolutionnaires, légers de par sa structure réalisée comme un fuselage d’avion (absence de châssis) et rigide grâce à une construction entièrement métallique. Cette conception permet d’alléger le poids mort (seulement trois tonnes), de réduire les consommations (carburant, pneus et freins) et d’améliorer ainsi la rentabilité du transporteur. Ce véhicule se caractérise également par un centre de gravité placé très bas et un confort qui se veut proche de celui offert par l’automobile. Hélas, la petite entreprise de Joseph Besset ne pourra soutenir longtemps la concurrence de Chausson, firme industriellement et financièrement beaucoup plus solide. Isobloc est finalement absorbé par Saviem et les tous derniers autocars sont livrés en 1958. En vingt ans, 3404 unités sont produites de ce véhicule d’avant-garde qui a marqué toute une génération de transporteurs et de passionnés. En 1948 et 1955, Marcel Patouillard s’équipe de deux Berliet (PLB). Il les ramène de St-Priest (69) en « châssis nu », sans carrosserie, assis sur une planche en bois. Imaginez cette scène, aujourd’hui impossible ! C’est la carrosserie Frappa à Davézieux (07), maison fondée par le charron Jean Frappa en 1845, qui habille ces deux véhicules. En 1965, il achète un Mercédes 301, car maintenant la clientèle réclame plus de confort et de ce fait, oriente les entreprises dans leurs achats. Le programme de la semaine : La vie à cette époque est rythmée par les jours de marché, phénomène important pour l’économie d’un village, avec chaque jour une destination différente. Lundi : Marché de St Donat Claveyson – Marsaz – Bren – St Donat Mardi : Marché de Valence Claveyson – St Vallier – Tain – Valence Mercredi : Messagerie, livraison des colis récoltés la semaine (Pièces automobiles – Tabac ..) Châteauneuf de Galaure – Hauterives – La Motte de Galaure Jeudi : Marché de St Vallier St Barthélémy de Vals, St Uze, St Vallier Vendredi: Marché de Romans matin et après midi Samedi : Marché de Tournon Le Pilon – Chantemerle-les-Blés – Tain – Tournon. Actuellement ces marchés existent toujours, mais l’évolution du niveau de vie, de l’individualité ne nous fait plus rencontrer ces transports surchargés de marchandises sur nos routes de campagne. Les excursions : Marcel Patouillard ne s’arrête pas aux limites de son département. Il aime organiser des excursions, des pèlerinages, sur un ou plusieurs jours. Lourdes, La Salette, Lalouvesc (le 15 août) Genève, la Suisse, l’Italie Le bord de mer : Marseille, le Gros du Roi, Bandol. Les Châteaux de la Loire avec l’arrêt traditionnel à l’Hôtel Monarque à Blois. La Corse avec la traversée (sans le car) sur le Napoléon ou le San Pierrot Corso. Le Vercors, les Grands Goulets Chamonix, Annecy, Aix les Bains, le Tunnel du Chat. Le pèlerinage de Lourdes, au départ de Valence, se fait avec plusieurs transporteurs et Marcel Patouillard se fait une fierté de mener ses pèlerins à destination le premier, sans encombre, sans incident, quitte à écourter les « arrêts pipi » de ses voyageurs… Les clubs sportifs : Les déplacements du Club de Foot de Larnage et du Club de Rugby de St Vallier sont assurés par les Cars Patouillard. Les sorties des écoles : Fin mars, viennent en délégation, les responsables des écoles des villages avoisinants, comme St Barthélémy pour organiser et négocier leurs sorties de fin d’année : un vrai rituel avec des discussions acharnées sur le lieu, le prix, etc… La tarification : Pas de mystère, comme aujourd’hui la tarification des voyages est fixée en fonction de la distance. Pour Tain, par exemple, le prix diffère selon le nombre d’arrêts. Certains se rappellent encore qu’un billet de transport est remis qu’à ceux qui payent un aller-retour. Claveyson – Le Pilon – Les Peupliers – Chantemerle-les-Blés – La Scierie Patouillard (actuellement « la Terrine ») – La Bouterne – Tain et Tournon. Il n’est pas rare alors d’entendre Marcel Patouillard encaissant la course s’écrier : « Sarra dans le fond ! ». Vous imaginez bien, que le car est déjà bien rempli, qu’il est hors de question de laisser des passagers sur le bord de la route et que le « Serrez dans le fond » devient bien difficile. Il n’est donc pas surprenant de trouver des voyageurs sur le toit ou même entassés dans la remorque. La guerre 1939 / 1945 : L’entreprise Autos-cars Patouillard contribue à l’effort de guerre imposé par les Allemands. Ceux-ci réquisitionnent un de ses deux cars mais c’est compter sans l’ingéniosité de Marcel Patouillard ; le car est « bidouillé » pour tomber rapidement en panne et freiner l’avancée allemande. Quant à son deuxième véhicule, il tourne au gazogène. Personnel et entretien des véhicules : Bien évidemment, l’entretien des véhicules est fait par Marcel Patouillard secondé parfois par son frère Auguste, mécanicien certes, mais sur Grenoble aux cars Ricou. Les cars ne font guère plus de
La distribution d’essence : Devant son entreprise, Marcel Patouillard installe la toute première station service Antar, où il distribe de l’essence (ordinaire) et du Fioul pour les véhicules agricoles. Il s’agit d’une pompe à main avec deux globes en verre qui se remplissent au fur et à mesure des pompages. L’essence se déverse ensuite dans le réservoir du client. En cas de trop plein, il y a un robinet qui stoppe la descente du précieux liquide, et on compte les graduations de ces globes pour pouvoir en déduire la quantité d’essence à facturer au client. A Claveyson , il y a le marché aux poireaux et le marché aux asperges, pendant la saison, les lundi, mercredi et vendredi à 11:30. Ceux qui ont de l’argent, prennent du carburant avant le marché, mais beaucoup achètent l’essence avec le fruit de leur vente, ce qui occasionne un petit bouchon sur la voie publique, devant la pompe et juste à midi. La station n’a pas d’heure d’ouverture, et très souvent, même la nuit, il faut servir un client. Anecdote : On entend Marcel Patouillard jusqu’au fin fond du village lorsque le courtier de l’assurance Audra de St Vallier se présente une fois l’an pour actualiser les tarifs et les modalités du contrat. « La négociation houleuse » perdure quelques heures, mais se termine toujours autour de la table familiale. Les risques se mesurent de la même façon qu’aujourd’hui : surcharge, amarrage, capacité de freinage, attelage, remorquage sont certainement pas bien « réglos », mais il faut bien embarquer le vélo de cette passagère, les bidons d’huile et pneus de celui-ci, sans parler des paniers d’œufs, des volailles et des chèvres… A chaque jour son chargement ! Assurément, Marcel Patouillard compte sur les prières de ses deux sœurs religieuses au Couvent des Saints Cœurs, communauté de Béthanie de Tournon. La concurrence : La croissance du service d’autocar, le besoin de partager les circuits, donnent l’occasion à Ferdinand Douzet de monter sa propre entreprise à Claveyson en rachetant la licence de transport à Alphonse Reynaud. Les disputes des lignes et des horaires de passages mettent vite les deux entreprises en concurrence. La fin de l’entreprise : Tout a un début et tout a une fin, ou toutes les bonnes choses ont une fin, Marcel Patouillard met la clef sous sa porte en 1968, après 47 années de service et à 72 ans. Roger Bonin, son gendre, ne peut pas assurer la succession de l’entreprise. Les Courriers Rhodaniens rachetent les licences de Charrières sur le Nord Ardèche se portent acquéreurs des Cars Patouillard. Sources : de Jean-Claude Douzet ( fils de Fedinand Douzet et de Marcel Arsel, le neveu de Marcel Patouillard). Date de création : 06/12/2006 · 13:54 Réactions à cet article
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