Claveyson en Drôme
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Patrimoine - la fresque de Claveyson
LA FRESQUE DE CLAVEYSON La fresque de l'église de Claveyson date du XVIe siècle. Cette fresque fut étudiée par l'abbé Cyprien Perrossier, professeur au collège de Montélimar. Il publia ses travaux dans le bulletin de la Société d'Archéologie et de Statistique de la Drôme vers 1858, soit 40 ans après la reconstruction de l'église. article au format Word ici Il existe dans l'église du petit village de Claveyson, près Saint-Vallier, un remarquable monument de la peinture murale du XVIe siècle. Cette fresque, importante au point de vue historique et que l’art ne doit pas dédaigner, couvre les parois de la chapelle de la Sainte Vierge, petit édicule carré de cinq mètres environ de longueur sur deux ou trois de largeur (1). Nous allons en donner ici la description telle que nos souvenirs et quelques notes prises sur les lieux nous permettent de la retracer. Sur une estrade recouverte d'un tapis s'élève un trône à large dossier, dans lequel est assise la Sainte Vierge, tenant en ses bras l'Enfant Jésus ; deux anges, revêtus de longues robes, soutiennent le trône par derrière. La Vierge est vêtue d'une robe rouge recouverte d'un manteau bleu ; elle porte sur la tête, ainsi que l'Enfant Jésus, une couronne fermée, symbole de royauté ; celui-ci n'est pas habillé. Au pied du trône sont agenouillés, à la suite l'un de l'autre, trois chevaliers, l'épée au côté et armés de toutes pièces. Le premier est habillé d’Hostun, c'est-à-dire de rouge, avec la figure d'une croix engrêlée d'or sur toutes les pièces de son vêtement (2), et les deux autres d'une couleur cendrée ou noire, qui est celle des clefs de Claveyson. Les épées de ces personnages sont d'une remarquable longueur. A la suite des chevaliers apparaissent trois femmes, dont la première, vêtue de noir, avec une sorte de capuchon sur la tête, paraît être la dame de Claveyson. Son manteau entr'ouvert laisse voir une robe rouge et une petite chaînette terminée par une croix, qui pend de sa ceinture. Derrière elle se tiennent deux jeunes filles : la première est revêtue d'une robe rosée, avec un voile noir et une petite calotte rouge ; l'autre est habillée de rouge et de même voilée de noir. Tous ces personnages sont pieusement agenouillés, avec leurs grandes mains jointes devant la poitrine. Le seigneur d'Hostun-Claveyson, qui est le plus rapproché du trône, a devant lui un livre ouvert sur un prie-Dieu ; un personnage nimbé tient la main sur son épaule, et du doigt lui montre la Sainte Vierge, vers laquelle le seigneur de Claveyson lève les yeux. Entre les deux derniers chevaliers est un saint personnage que l'on reconnaît facilement, à ses stigmates et à son costume religieux, pour Saint François d'Assise. De la main gauche, passée sur l'épaule du dernier chevalier, il tient une croix processionnelle qu'il maintient dans le bras gauche de celui-ci. Enfin, un troisième personnage nimbé se tient près de la dame de Claveyson : c'est une femme ; elle a une couronne comtale sur la tête, un livre à la main et une épée à ses côtés comme attribut; elle est revêtue d'un corsage d’hermine blanche mouchetée de noir, et recouverte d'un manteau bleu ; de longs cheveux tombent sur ses épaules ; du doigt, elle montre à sa protégée un passage d’un livre qui est ouvert devant elle sur un prie-Dieu en forme de table recouverte d’un tapis bleu. Les deux groupes sont séparés par l'écusson des armes de Claveyson : de gueules à la bande d'or chargée de trois clefs de sable. Au-dessus du groupe des hommes, on lit cette légende, dans une banderole : « 0 Fili Dei, miserere nobis. 0 Fils de Dieu, ayez pitié de nous » ; et sur celui des femmes : « 0 Mater Dei, ora pro nobis. 0 Mère de Dieu, priez pour nous » ; le tout en caractères gothiques aigus du XVIe siècle. Aux deux extrémités du tableau, on voit d'un côté l'archange Saint Michel en costume de guerrier, tenant d'une main l'épée nue, et de l'autre la balance du jugement ; du côté opposé, le diable irrité qui s'enfuit. On reconnaît facilement dans cette peinture la consécration solennelle de la famille de Claveyson à la Sainte Vierge. Nous lisons, en effet, dans la généalogie, de cette famille par le P. Anselme, que « Pierre, seigneur d’Hostun, de Claveyson, Mureils, Mercurol, etc., né en 1511, fit bénir, le 20 février 1535, la chapelle de Claveyson sous l'invocation de la Vierge, y fonda une messe tous les dimanches, le 28 août 1536, qu'il transféra au lundi par acte du 29 mars suivant (3). C'est donc Pierre d’Hostun-Claveyson que l’on voit à genoux en première ligne, et le personnage nimbé qui est à ses côtés n'est autre que son saint patron ; les deux jeunes gens qui sont agenouillés derrière lui sont Charles et François d’Hostun-Claveyson, ses fils. Le premier n’a pas de patron : Saint Charles Borromée n'était pas encore sur les autels ; mais le second est assisté par Saint François d'Assise. Quant à la dame de Claveyson, elle paraît être la femme plutôt que la mère de Charles d'Hostun-Claveyson (4), Elisabeth de Beaufremont, à en juger par sa patronne, qui a tous les attributs de Sainte Elisabeth de Hongrie. Le costume des jeunes filles qui suivent, habillées toutes deux en religieuses, vient bien à l'appui de cette opinion : en effet, Anne et Hélène d’Hostun-Claveyson, filles de Charles et d'Elisabeth de Beaufremont, prirent le voile, l'une au Puy et l'autre à Avignon. On voit par là que la fresque est postérieure de plusieurs années à la bénédiction de la chapelle, car en 1535 aucun des enfants de Pierre d’Hostun n'était né. Il faut donc l’attribuer à Charles d'Hostun qui succéda à son père en 1560. Ce monument est bien digne de la piété de celui qui se faisait appeler le Vieux Papiste, et Philostaure ou Ami de la Croix (5). Le mur d'équerre de la chapelle présente une autre fresque dont le type était fort usité au moyen âge, sous le nom de Vierge protectrice. En voici la description : Sur un fond rouge semé de branches d'olivier, on voit la Sainte Vierge revêtue d'une robe rouge extrêmement raide et recouverte d'un large manteau bleu moucheté de noir : deux anges soutiennent ses vastes plis par les extrémités ; deux autres anges placés plus haut tiennent d’une main une couronne sur la tête de la Sainte Vierge, et de l'autre un encensoir qu’ils balancent devant elle. Une colombe plane sur la tête de Marie. Sous les plis du manteau de la Vierge, on voit agenouillés à droite : 1° un pape, revêtu de la chape et couronné de la tiare ; 2° un roi, la couronne en tête et revêtu de blanc ; 3° un autre personnage couronné revêtu de bleu ; il paraît tenir une croix processionnelle devant le personnage suivant ; 4° un cardinal mitré, en costume rouge ; 5° un personnage revêtu de bleu et coiffé d'une toque ressemblant à une casquette sans visière ; 6° enfin, un personnage à longue chevelure, à la mine grosse et rebondie, vêtu de rouge : s'il n'était du côté droit, on le prendrait pour une femme. — A gauche, sont trois femmes qui ressemblent à des religieuses, habillées, la première, de noir; la seconde, de jaune, et la troisième, de rosé couleur de chair; elles sont voilées, les deux premières, de blanc, et la troisième, de noir. Toutes les figures de l'une et de l'autre fresque sont d'une remarquable naïveté. Cette représentation allégorique de la protection de la Sainte Vierge sur toutes les classes des chrétiens et sur les fidèles de toutes les conditions, forme un heureux pendant au tableau de la consécration ; elle semblait dire aux pauvres manants de Claveyson que non seulement les grands, mais les petits et les pauvres, avaient part à la douce protection de la Reine des cieux. Nous faisons des vœux pour que cette fresque, vraiment remarquable, soit connue comme elle le mérite, et surtout pour qu'elle se conserve intacte, afin de perpétuer le souvenir d'une illustre famille dauphinoise qui a passé en faisant le bien. L'abbé Cyprien PERROSSIER, Professeur au collège de Montélimar. (1) Cette chapelle est la seule partie de l'ancienne église qui ait été conservée dans la nouvelle, reconstruite depuis environ quarante ans. Elle renferme les tombeaux des anciens seigneurs de Claveyson. (2) Les armes des anciens seigneurs étaient représentées sur tout ce qui leur appartenait et jusque sur leurs habits, qui devaient être de la couleur du champ de l’écu, avec des accessoires brodés représentant les principales figures de leur blason. Les armes de Claveyson, depuis l'alliance de cette famille avec celle d'Hostun vers l'an 1450, étaient écartelées aux 1er et 4è de gueules à la croix engrêlée d'or, qui est d'Hostun ; aux 2e et 3e de gueules à la bande d'or chargée de trois clefs de sable, qui est de Claveyson. Par une heureuse allusion aux croix et aux clefs figurées dans leurs armes, la devise des Hostun-Claveyson était : Cœlorum Christi crux mihi clavis erit.(La croix du christ céleste sera pour moi une clef) Avant l'alliance, ils avaient celle-ci : Slat fortis in arduis.( Il reste courageux dans l’adversité) (3) Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, etc., par le P. anselme, tome V, p. 262. (4) L'épouse de Pierre de Claveyson, mère de Charles, avait nom Magdeleine de Monteynard. (5) Voir Biographie du Dauphiné, par M. rochas, art. Claveyson (Charles de). Date de création : 31/10/2006 · 08:28 Réactions à cet article
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