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N°4 - Chronique Marius Lamotte

Chronique d’un ancien Maire de Claveyson, Marius Lamotte

Par Janine Grève et Bernard Lamotte


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Ami lecteur, sois indulgent : avec l’âge, mes oreilles n’ont pas toujours capté les questions de mes intervieweurs et il peut y avoir quelques imprécisions…Je suis né le 28 mars 1914 à Claveyson, quartier des Escoffers, dans une famille d’agriculteurs ; j’étais le 4ème d’une famille de 5 enfants ( Marie-Louise, Stéphane, Paul, Marius, Victoria) ; je suis allé à l’école libre jusqu’à 8-9 ans et ensuite à l’école communale (près de la bascule) jusqu’au certificat d’études ; puis j’ai fait une école d’agriculture à Tournon à raison d’1 jour par semaine ; Mon père est mort en 1931, j’avais alors 17 ans . Avec ma mère, nous avons assuré les travaux de la ferme qui comptait environ 6 hectares : il n’y avait pas encore de machines et pratiquement tout se faisait à la main ou avec des animaux (chevaux chez nous) pour les travaux de force : labour, charroi … Le samedi 26 août 1939 est affiché l’ordre de mobilisation ; je pars le lendemain à 9 heures pour arriver à Embrun à 22 heures et être incorporé à la 1ère Compagnie du 159ème Régiment d’Infanterie Alpine.

Voir le journal de mobilisation en fichier joint

w-m-lamotte1.jpgCompte tenu de mon état de santé et étant considéré comme soutien de famille, je suis cantonné en juin 1940 dans la région valentinoise et démobilisé le 16 juillet à Alixan.

Le 16 mai 1942, j’épouse une donatienne : Marie-Louise OGIER, qui avait de la famille sur Saint Avit. Nous nous installons dans la maison familiale où naîtront nos neufs enfants. Dès cette époque, je m’intéresse à la vie communale auprès du maire Ferdinand Vossier. Le 4 septembre 1944, Ferdinand Vossier laisse ses pouvoirs de maire au Comité Local de Libération présidé par Albert Coste. Des élections ont lieu le 26 octobre 1947 ; les membres du conseil municipal sont renouvelés et le 31 octobre élisent maire : Mr Ferdinand Vossier (et moi-même comme premier adjoint) ; je suis conseiller municipal jusqu’en 1953, puis premier adjoint de 1953 à 1956. Dès cette époque, au service de la commune, je seconde le maire et avec ma voiture, j’accompagne le maire dans ses déplacements. Ma première élection à la tête de la commune remonte au 9 février 1956, à la mort de Mr Vossier ; j’effectue plusieurs mandats de maire jusqu’en 1971 qui verra l’élection d’André Fourel.

A l’occasion de la cérémonie de remise de médaille de maire honoraire décernée par le préfet de la Drôme, il a été évoqué les principales réalisations effectuées pendant les mandats du maire Marius Lamotte :

1956 : aménagement de la Mairie et de la Poste dans le bâtiment actuel

1957 : création du marché aux légumes dans le village et en 1961 transfert sur la place de la salle des fêtes

1959 : achat du terrain pour l’aménagement du terrain de basket et de la Place

1961 à 1963 : remembrement avec l’Association Foncière ; Claveyson est une des premières communes remembrées de la Drôme ; le remembrement a permis une amélioration du parcellaire et des chemins d’exploitation

1964 et 1966 : premier réseau d’égouts dans le village

1970 : embauche de Daniel Tribouiller comme employé communal

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Remise de la médaille de Maire Honoraire

Histoire de la Salle des Fêtes :

Le 3 février 1946, une délibération décide l’étude d’un projet de construction d’une salle d’éducation populaire.

En juillet 1947, mise en adjudication pour un montant de 6 220 176 francs ( environ 441 000 euros 2004 ) ; Le terrain est acheté, les travaux de construction commencés, des imprévus dans l’édification des fondations du bâtiment ont augmenté le coût du projet et les murs sont restés en attente.

En 1949, un nouveau Conseil décide d’utiliser ce bâtiment inachevé pour en faire la Mairie, la Poste et la salle des fêtes.

En 1952, décision de faire la toiture.

En 1957, les travaux ont progressé lentement ; La mairie et l’agence postale sont terminées et utilisées.

En 1987, décision d’aménager la salle des fêtes.

En 1988, inauguration.

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Marius Lamotte mariant ses deux filles

Mon métier d'agriculteur :

Mon exploitation, en polyculture – élevage, avait une vingtaine d’hectares ; on cultivait des céréales : blé, seigle, colza, maïs …. ; des légumes : asperges dans les terres sableuses, haricots, le jardin près du Bion ; il y avait des poiriers au bord de la route départementale, de la vigne sur le coteau derrière la maison ; les prés et prairies servaient à nourrir un troupeau de vaches laitières, les chevaux ou mulets de trait, des chèvres.

Comme beaucoup de fermes, on produisait du tabac brun, sur environ 1 hectare : ça commençait par la production de plants sous châssis, puis sous tunnel plastique ; on réservait les meilleures terres qu’on pouvait arroser à la raie. Avant l’arrivée de la planteuse, on plantait à la main ; il fallait niveler le terrain en montant sur une planche tirée par un cheval ; puis on traçait les raies sur la longueur et la largeur afin de compter facilement le nombre de plant de tabac (que la SEITA nous attribuait). Il fallait déclarer le nombre exact de plants, les manquants, le nombre moyen de feuilles par plants (une douzaine environ) : ces informations figuraient sur une feuille agrafée sur un piquet planté en bordure du champ, facilement accessible pour le contrôleur. On comptait les plants un peu chétifs qu’on arrachait et dont le contrôleur venait couper les racines pour qu’on ne puisse pas les planter ailleurs. Lorsque les plants avaient une bonne hauteur, on effeuillait les sous-basses et on écimait chaque plant après avoir compté le nombre de feuilles. Il fallait enlever les bourgeons qui se développaient à l’aisselle de chaque feuille. La récolte se faisait en plusieurs fois en suivant la maturité des feuilles : les basses, puis les médianes et enfin les couronnes : toute la famille était mise à contribution et c’était l’occupation des vacances d’été. A l’aide d’une grosse aiguille, les feuilles étaient enfilées sur une ficelle d’1 mètre 50 environ ; ces ficelles étaient disposées sur des fils de fer fixés dans des hangars ou sous les toits ; on passait des heures en équilibre sur une planche ou sur un escabeau à écarter les feuilles pour qu’elles ne s’échauffent pas ; l’arrivée de l’enfileuse électrique mise au point par le Centre technique du tabac à Bergerac a permis de simplifier cette opération. Il fallait surveiller la dessiccation pour que les feuilles aient une belle couleur.

En automne – hiver, il fallait dépendre les ficelles, trier les feuilles, faire des manoques de 24 feuilles plus 1 feuille pour le lien, faire des ballots qui étaient transportés à Beaurepaire. C’était une production qui demandait beaucoup d’heures de travail, assuré par toute la famille. Maintenant ça a bien changé et il n’y a plus de tabac dans la commune ; les techniques ont évolué avec la mécanisation, l’introduction du tabac blond. Dans quasiment toutes les exploitations de la commune, il y avait des vaches laitières ; nous avons démoli l’ancienne écurie pour construire de nouveaux bâtiments : écurie pour une dizaine de vaches avec stockage du foin au-dessus. Le lait était ramassé par la laiterie de La Motte de Galaure. Pour améliorer l’alimentation des vaches, on a introduit l’ensilage de maïs en construisant des silos – cuves ; mais comme la laiterie était passée à la fabrication de gruyère, le lait des vaches nourries à l’ensilage faisait éclater le fromage et il a fallu arrêter la production laitière. Pour remplacer cette production, on s’est lancé dans la production de volailles de chair pour les établissements Perrier à Chateauneuf, qui sont devenus maintenant la Capag, dans des vieux bâtiments ; puis on a construit un poulailler neuf pour des pondeuses. A la place des prairies, s’est développé le maïs grain ; comme on avait besoin de matériel (rouleau, semoir …), on a créé un groupe pour l’utilisation de matériel en commun. A ma retraite, mon fils Michel a pris la suite, en créant une activité de restauration à la ferme ; son fils Thibaut continue le travail des terres et un petit Mathis prend les traces de son père …

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Marius Lamotte en 2005, accompagné de son épouse








Date de création : 26/10/2006 · 22:33
Dernière modification : 24/12/2006 · 15:58
Catégorie : N°4
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