Texte à méditer :  STAT FORTIS IN ARDUIS ( Il se tient droit dans la difficulté )
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N°7 - g-Histoire de croix (2)

Histoire de croix (n°2)

 par Mr Frémont et Frédéric de Flaugergues

 


Un infanticide à Claveyson :

 y-6--croix-escoffers.jpg

Dépositions principales des témoins au cours du procès :

-           Marie Viron demeurant à Claveyson : Le dix-huit février 1771, venant du bois et raportant un fais, passant peu avant le lever du soleil dans le chemin qui conduit de Claveyson à Charrieres, elle aperçut sur le piédestal d'une croix qui est à quelques pas dudit chemin sur le bord d'un fond appartenant à Mme la Marquise de Tournon, un paquet d'étoffe de couleur bleue, sur lequel il y avait de la gelée blanche, et la curiosité l'ayant portée à voir ce que c'était, elle souleva ladite étoffe et aperçut un enfant (elle va alors chercher deux autres femmes). Elles virent toutes trois que ledit paquet renfermait une fille âgée d'environ quatre à cinq jours dans la bouche de laquelle on avait fait entrer de force un morceau de linge assez gros. (…). Ajoute qu'elle a ouï dire par bruit public que c'est la nommée Marianne Millon femme de Claude Berne, dit Pompet, qui a exposé ledit enfant et qu'il a pour père un nommé Roche du lieu de Creures

-           Sieur Jean-François la Roche, chirurgien à la Motte de Galaure : Le dix-huit février dernier ayant requis de venir avec plusieurs personnes faire la visite de l'état dans lequel se trouvait un enfant que l'on disait être mort et exposé au pied d'une croix, il se rendit à l'endroit désigné (…) et trouva ledit enfant couché sur le piédestal d'une

croix peu éloignée de l'église de Claveyson, ayant les pieds tournés vers le grand chemin, étant ledit enfant enveloppé d'un lange bleu et d'une autre étoffe de même couleur, et ayant levé un bout dudit lange sur lequel était une pierre près de la tête, il aperçut un linge tordu de la longueur d'un pied et d'un demi pouce de circonférence au bout, le reste étant plus déployé, lequel bout tordu entrait dans la bouche dudit enfant et dans son gosier à environ 3 pouces et demi de profondeur, ce qui lui fait penser que ledit linge l'avait étouffé, qu'il estime que le linge a été mis exprès dans sa bouche attendu qu'il le trouva dans une ouverture forcée, les deux mâchoires étant fort éloignées l'une de l'autre…

-           Mathieu Roure, laboureur, habitant à St Philibert, mandement d'Albon : Marie Roure, sa fille étant servante de Charles Descour-Roche depuis environ quatre ans, est devenue enceinte de son fait et, ledit Roche, s'étant marié, ladite Roure a quitté sa maison peu avant les fêtes de Noël de l'année dernière et est venue rester chez son père, qui a eu l'attention de lui faire faire une déclaration (de grossesse) en sa présence devant Me Fleury, juge de St Vallier, ensuite il s'est accommodé avec ledit Roche relativement aux dommages qui étaient dus à sa fille (…) et comme ledit Roche s'était soumis d'élever ledit enfant, il vint le samedi à deux heures du matin annoncer qu'il cherchait une nourrice et que lorsqu'il l'aurait trouvée, il le prendrait.

y-6--infant-3.jpg-           Dame Diane de Blain du Poët, veuve du seigneur de Beausemblant : ayant été priée par le père de Marie Roure de faire accorder à sa fille quelques dommages, elle envoya chercher ledit Roche et Roure et il fut arrêté que Roche donnerait 200 livres à Marie Roure pour lui tenir lieu de ses dommages et intérêts et qu'il se chargerait de l'enfant quoiqu'il protestât à plusieurs reprises qu'il n'en était point le père, et a ouï dire que les parties se sont réglées devant notaire.

-           Marie Roure, fille de Mathieu : Etant au service de Charles Descour-Roche, elle a eu le malheur de devenir enceinte de son fait, trompée par la promesse de mariage qu'il lui avait fait. Cependant ledit Roche s'est marié avec Marie Rebattet, et la déposante a quitté sa maison avant les fêtes de Noël pour venir chez son père où elle a accouché d'une fille le 14 février suivant, laquelle a été baptisée le lendemain sous le nom de Marie (…). Ledit Roche est venu le dix-sept chercher son enfant, (…) elle n'a pas aperçu la femme qu'il avait amenée, mais elle entendit le bruit qu'il faisait et les propos injurieux qu'il tenait.

-           Claude Berne, dit Pompet (mari de l'accusée) : (…) Voyant sa femme soupirer, il lui demanda quel était l'objet de sa tristesse. Elle répondit en pleurant qu'elle allait causer son déshonneur et que c'était elle-même qui avait exposé l'enfant dans la nuit du 17 au 18, (…) qu'elle lui avait couvert la bouche avec un morceau de toile blanche, que le père dudit enfant se nomme Roche, qu'il l'avait accompagnée jusqu'à l'entrée de Claveyson, lui avait donné deux louis d'or (…), puis que sa femme s'était sauvée.

-           Mme de Beausemblant : (Après la découverte de l'enfant, Mme de Beausemblant fit venir Marianne Millon et Descour-Roche pour les interroger. Après avoir soutenu qu'elle avait emmené l'enfant dans un hôpital de Lyon, Marianne Millon, le lendemain) vint trouver ladite Dame fort éplorée pour lui demander sa protection, la priant de s'intéresser pour elle auprès de Mme de Tournon pour arrêter les poursuites de la justice et (Mme de Beausemblant ayant refusé) dit dans une sorte de désespoir que si elle périssait, elle en mettrait d'autres dans l'embarras.

Dix-neuf témoins furent ainsi convoqués au procès, certains plusieurs fois. 

-           Le premier procès verbal se fit le lundi 18 février sur les lieux du crime et devant plus de 60 personnes. L'enfant, ne possédant aucune marque de baptême, fut immédiatement enterrée en présence du chirurgien à quatre pas de la croix, sans les solennités de l'église.

-           Le premier tribunal se réunit le Mardi 19 février, à 8 heures du matin, dans la maison de Jean Bidon, à Claveyson. Cinq témoins furent entendus.

-           Le vendredi 1er mars à 4 heures de l'après-midi, les samedi 2 et dimanche 3 mars à huit heures du matin eut lieu la suite du procès, chez Jean Dochier, à Claveyson. Treize témoins furent auditionnés. Lesdits Roche et Milan ne pouvant être appréhendés, sont assignés à se remettre dans lesdites prisons dans le délai de quinzaine et par un seul cri public à son de trompe à la huitaine suivante. Leurs biens sont saisis.

-           Le mardi 9 avril 1771, à 9 heures du matin, à l'étude de l'avocat de la cour Jean-Baptiste Dochier, à Romans cinq témoins furent entendus.

-           Le lundi 15 à l'étude de l'avocat de la cour Jean-Baptiste Dochier, à Romans fut entendue madame de Beausemblant.

-           Du mardi 16 avril, à 7 heures du matin, au dimanche 22 avril 1771, dans le greffe de justice de la ville de Romans, furent entendus les dix-neuf

témoins.

y-6--infant-p1.jpg

Le 23 avril la sentence tomba. Les accusés en fuite furent condamnés à Romans par contumace : Marianne Millon à la pendaison et Charles Descour-Roche à cinq ans de galères et à la flétrissure par les lettres G. A. L., plus 675 livres 18 sols d'amendes et frais de justice.

Les sentences furent exécutées en effigie sur deux tableaux de la place publique de Romans, la première pendue à une potence.

 

Cette histoire qui anéantira plusieurs familles, nous révèle, de par sa carte du 1er mars 1771, la date d'implantation de la croix des Escoffers : 1752. Nous découvrons également, bien que schématiquement, quelques propriétés à « l'orient » de Claveyson. La vie de tous les jours à cette époque nous surprend au travers des différents témoignages ; je vous invite donc à consulter le procès ci-dessous ou aux Archives Départementales de la Drôme (cotation B-1580).

 

 


 

Voici tout le procès :

1. Chirurgien - déposition

2. Lettre Tivolle

3. Lettre Biron

4. Première Audition

5. Lettre au juge

6. Dos de dossier

7. Information

8. Certificat Chantre

9. Continuation & information

10. Recollement

11. Conclusion du juge

12-a. Conclusion du procureur - 1

12-b. Conclusion du procureur - 2

12-c. Conclusion du procureur - 3

13-a. Contumace - 1

13-b. Contumace - 2

14. Informations minimales ( uniquement les témoignages)

15. Personnages (pour mieux situer les différents intervenants du procès)


Date de création : 02/02/2009 · 18:06
Dernière modification : 02/03/2009 · 19:23
Catégorie : N°7
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