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N°7 - g-Instituteurs en 1954

Instituteurs à Claveyson, voilà 50 ans

par Jean et Jeanne Sauvageon

 

y-6-instituteur-portrait.jpgNous sommes nommés à Claveyson, en octobre 1953, après quelques années dans le sud du département. Nous remplaçons monsieur et madame Ronat, mutés à Romans. Monsieur Ronat est décédé et madame Ronat vit à Romans avec un de ses fils. Je connais un peu la région étant natif de Saint-Uze où mes parents résident.

L'école laïque de la commune comprend une école de garçons à deux classes dont nous prenons la responsabilité, une école de filles à une classe tenue depuis longtemps par madame Clotilde Bruno et une école à classe unique au hameau de Saint-Andéol. La scolarité est obligatoire de 6 à 14 ans. Les cours préparatoire et élémentaire sont sous la responsabilité de mon épouse, et sous la mienne les cours moyen et de fin d'études. La scolarité est couronnée par le Certificat d'Études Primaires. Quelques rares élèves entrent en sixième. Une étude que j'ai menée indique que de 1953 à 1958, treize garçons restent dans l'exploitation familiale, cinq vont en apprentissage ou entrent dans une usine et trois poursuivent leurs études, soit au Cours Complémentaire, soit au Centre d'Apprentissage de Saint-Vallier.

Le tènement de l'école de garçons est sur trois niveaux. Au plus haut se trouve le portail d'entrée des élèves, en bordure de la route de la Motte-de-Galaure. Le logement des instituteurs est sur cette terrasse. Le bâtiment des classes est sur le niveau médian, il comporte deux salles de classes séparées par un couloir-vestiaire. Au sud du bâtiment des classes, c'est la cour de récréation, mais aussi le terrain d'évolution sportive avec deux panneaux de basket. À l'ouest, le préau où sont entreposés bois et charbon pour alimenter les poêles des classes. Du même côté, sont les WC. Un jardin que nous cultivons occupe la terrasse inférieure.

L'entrée et la sortie directes sur la route départementale sont dangereuses. Aussi, nous proposons à la municipalité de prendre un morceau du jardin pour construire un accès par la petite route des Rivoires.

Le logement de fonction est assez sommaire. Le bâtiment compte 8 pièces, mais quatre seulement sont habitables. L'eau est sur l'évier, mais pas de salle de bains ou de WC intérieurs, ce sont ceux de la cour, à la terrasse des classes, qui doivent être utilisés. Pendant notre séjour, devant nos demandes maintes fois réitérées, on nous installe un WC attenant à la cuisine. Le chauffage est assuré par le fourneau de la cuisine et un poêle dans le bureau-salon. Les conditions de logement des enseignants sont identiques à celles de la plupart des habitants de la commune.

Dans la commune, existe aussi une école privée à deux classes dirigée par des religieuses. Elles y reçoivent les garçons de moins de 6 ans et les filles jusqu'à la fin de leur scolarité primaire, soit 14 ans.

y-6-instituteur10.jpgAu cours de l'année scolaire précédente, s'était ouverte à Saint-Bonnet-de-Galaure, une école primaire privée avec ramassage scolaire dans les communes environnantes dont Claveyson. Avec les militants laïques de la commune, notamment au sein du Sou des Écoles, nous supputons le danger que constitue cette création pour le maintien des effectifs des écoles publiques. En quelques semaines, il est décidé de créer une cantine scolaire. Pour cela, il faut trouver puis aménager un local, ce qui est fait, dans un ancien logement, au-dessus du préau de l'école de filles. Madame Chapurlat est recrutée comme cuisinière. La cantine ouvre à la rentrée des vacances de Toussaint 1953. Une association ad hoc se charge de la gestion, le président en est Marcel Cheval, menuisier. Les trois instituteurs du chef-lieu se chargent des commandes, de la comptabilité et, bien sûr, de la surveillance. Mon épouse et moi y accompagnons les garçons et y prenons nos repas, en payant comme les enfants. Les parents aident au fonctionnement de la cantine en apportant des légumes, ce qui soulage le budget.

Le Sou des Écoles soutient les activités scolaires. Il est présidé par Maxime Baboin, du quartier de Choriol. Nous participons tous les deux activement à son fonctionnement. Cette association assure grandement le financement de matériel scolaire, du voyage annuel, de la fête des écoles un dimanche de juillet. Pour cette fête de fin d'année, les élèves des trois écoles publiques assurent la première partie du spectacle avec des chants ou des saynètes. Sa préparation mobilise enseignants et élèves pendant plusieurs semaines. Rapidement, nous invitons une troupe extérieure de qualité pour offrir aux parents et aux autres habitants de la commune une après-midi exceptionnelle. Parmi nos invités, je me souviens d'une chorale valentinoise, de la Compagnie des Sept Couleurs ou encore de la jeune compagnie théâtrale créée à Crest par Alain Rais, les prémices de la Compagnie de la Vallée du Rhône. L'organisation de cette fête des écoles est une aventure chaque année renouvelée. Il faut trouver chants et saynètes de qualité, y travailler plusieurs semaines, aménager le lieu du spectacle : le garage des cars Patouillard qu'il faut débarrasser, le préau de l'école en 1956, puis la salle des fêtes inachevée, en 1957, que nous décorons, avec les élèves.

Pour aider au financement des activités, le Sou des Écoles organise un bal, au cours de l'hiver, que fréquentent les jeunes de la région. Il faut trouver un orchestre en rapport avec les finances, faire imprimer des affiches, commander les boissons, tenir la buvette. Les membres du Sou s'y consacrent pleinement, mais les instituteurs y tiennent toute leur place. Un concours de belote rassemble aussi les Claveysonnais, un dimanche d'hiver.

Dans de nombreuses communes de la Drôme, sous l'égide de la Fédération des Œuvres Laïques, des films sont diffusés régulièrement. C'est un moyen de faire pénétrer le cinéma dans les zones rurales. Dans la région de la vallée de la Galaure, plusieurs associations se sont regroupées pour créer le « Cinéma Éducateur », ce qui a permis de recruter un technicien qui se déplace de commune en commune. À Claveyson, nous avons intégré le groupement et toutes les deux semaines, nous projetons, le dimanche soir, un film dans une salle du café-restaurant Serve. Nous participons aux réunions de l'association assurant la gestion, la programmation du circuit. Localement, nous aménageons la salle pour les projections et assurons l'encaissement des entrées. Les séances sont très suivies. La télévision a supplanté cette activité qui a contribué à ouvrir les habitants des villages vers la culture cinématographique.

Autre activité associative, c'est le club de basket-ball. Peu de temps après notre installation, nous avons la visite d'un jeune, René Arnaud, qui souhaite relancer ce club qui a fonctionné quelques années avant. Nous lui donnons notre accord pour l'aider dans cette renaissance. Il faut reprendre les statuts inadaptés, constituer un bureau (C'est Raoul Tarel, maçon, qui en devient président), réaménager le terrain prêté par M. Genevier, l'aplanir, dresser les poteaux, etc. Petite anecdote : pour le premier tracé du terrain, il fallait, autant que faire se peut, que les angles soient droits. Nous réfléchissions à la manière d'y arriver quand Roger Fontbonne, un des joueurs, nous dit : « C'est facile. 3, 4, 5 ». En tant qu'ouvrier charpentier, il connaît de façon pratique le théorème de Pythagore : le carré des deux côtés de l'angle droit d'un triangle est égal au carré de l'hypoténuse. Grâce à lui, notre terrain de basket est parfaitement rectangulaire !

Il faut aussi trouver des joueurs. Bien que l'effectif, sur le terrain, soit de cinq joueurs, il vaut mieux être un peu plus nombreux pour pallier les absences ou procéder à quelques changements en cas de blessures ! C'est peut-être la tâche qui s'avère la plus difficile. La commune est fortement catholique et le curé de l'époque interdit à ses jeunes ouailles de pratiquer ce sport. Notre club est laïque, fils en quelque sorte du Sou des Écoles. Nous engageons l'équipe dans le championnat « Première série » dès la rentrée de 1954. Pour atteindre le nombre de joueurs, chaque dimanche, c'est une gageure. Le plus jeune a 12 ans, c'est un des élèves de l'école, j'en suis le plus âgé, j'ai 24 ans. Heureusement que nous pouvons puiser chez la famille Fontbonne, avec ses nombreux enfants, dont trois garçons peuvent jouer. Enfin, le curé est muté à Valence et son remplaçant n'a plus la même attitude envers nous. Une bouffée d'oxygène ! C'est l'arrivée de deux ou trois éléments supplémentaires. Notre participation à ce club est très diversifiée : mon épouse s'occupe du secrétariat, de la comptabilité, j'assure les entraînements, il faut être soigneur parfois, il faut accompagner et transporter les joueurs lors des matches dans les villages environnants (Chantemerle-les-Blés, Mantailles ou Éclassan, Boulieu, Saint-Marcel-lès-Annonay dans l'Ardèche), rechercher des subventions ou solliciter des équipements auprès de la Direction Départementale de Jeunesse et Sports, etc. J'arrive à obtenir qu'un moniteur vienne m'aider dans quelques séances d'entraînement.

y-6-instituteur6.jpg

Pendant notre période claveysonnaise, je suis un stage d'une année scolaire (octobre 1957 à juin 1958) au lycée agricole d'Ondes, près de Toulouse. L'Éducation nationale organise alors des cours destinés aux jeunes agriculteurs travaillant dans la ferme familiale. Ces cours sont donnés dans des centres regroupant les élèves de plusieurs communes qui les suivent pendant trois ans. Ils sont assurés par des instituteurs spécialisés possédant le Certificat d'Aptitude à l'Enseignement post-scolaire agricole. En novembre 1959, je suis nommé au secteur d'enseignement agricole de Saint-Jean-en-Royans comprenant outre le centre de Saint-Jean, ceux de Saint-Nazaire-en-Royans, Bésayes, Saint-Michel-sur-Savasse et Crépol. À la rentrée scolaire de 1960, mon épouse obtient un poste à Barbières, commune plus centrale pour mon secteur d'intervention.

Ainsi, nous restons Claveysonnais jusqu'en septembre 1960. Pendant cette période, nous avons la joie d'avoir deux filles, en 1956 et 1959. Une troisième naîtra en 1963.

Notre séjour dans la commune est très rempli par nos activités professionnelles et notre participation à la vie associative. C'est une période très riche dont nous gardons le meilleur souvenir, comme de celui des habitants de la commune.


Date de création : 02/02/2009 · 17:47
Dernière modification : 02/02/2009 · 18:38
Catégorie : N°7
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Réactions à cet article


Réaction n°1 

par patsix le 23/01/2010 · 17:40

Bonjour,
Quel plaisir d'avoir quelques nouvelles de Mr et Mme Sauvageon. J'étais dans la classe de Mme Sauvageon lorsque j'avais 4ans et demi. ( en 1953 ou 54). Un an avant l'age normal, mais je m'ennuyai ferme à la maison et j'étais un peu jaloux de ma sœur  de 18 mois mon ainée et qui était déjà à l'école de fille. Nous étions je crois 7 ou 8 dans la classe et j'étais régulierement 1er. Ensuite mes parents se sont installés à Saint-Uze, où j'ai continué jusqu'au CM2, puis Cours Complémentaire de St-Vallier.
Je garde de cette periode à Claveyson, et de l'enseignement de Mme Sauvageon un souvenir tout à fait agréable. Régulièrement affecté au guide-chant, ce petit orgue qui permettait l'accompagnement des cours de musique, Mme Sauvageon nous a donné cette passion pour la musique. Je ne crois pas me tromper, elle nous avait fait écouter un jour, un disque de Stravinsky ( Petrouchka) et c'était magique. J'ai toujours, depuis, sans doute grâce à elle, adoré la musique classique.
Merci  Mme Sauvageon ( un petit détail encore qu'on ne dira pas à Mr Sauvageon),  je crois que j'étais amoureux de vous .....
e  e  e

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