Claveyson en Drôme
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N°7 - f-Les asperges
Les asperges par Natacha Penel et Jean-Marc Vossier Depuis le début de notre journal nous vous présentons les différentes productions qui existent dans notre village. Cette année nous avons choisi la culture de l'asperge. Pour certains de nos lecteurs ce ne sera pas une découverte car presque tous les agriculteurs de Claveyson en produisaient, il y a quelques années. Par contre pour les nouveaux arrivants ou les plus jeunes d'entre nous ce légume ne fait pas partie de ce que l'on cultive dans nos jardins potagers. Pour tout connaître sur la culture de l'asperge nous avons rencontré Michel et Nicole Chevrol qui maîtrisent très bien cette production. Culture de l'asperge Les terrains sableux de Claveyson se prêtent particulièrement bien à cette culture car l'asperge n'aime pas être tassée et elle doit être bien droite. C'est une plante très gourmande notamment en potasse. Dans le midi, les terres sont plus riches en sel et les asperges poussent bien. La graine est semée en avril, elle pousse et produit une racine appelée griffe. La griffe est arrachée en février mars pour être plantée en place dans une raie de 40 à 50 cm de profondeur. On plante les griffes de un an. Il faut bien les travailler et les surveiller la première année. La mouche de l'asperge de couleur noire et blanche, doit être traitée la première année au mois de mai sinon, elle pique l'asperge, pond, puis le ver descend dans la tige et mange la griffe pendant l'hiver. Il faut piocher, biner pour enlever les mauvaises herbes. L'année suivante on ne coupe pas les turions (tiges) on ne les butte pas non plus. La deuxième année, il faut butter les asperges pour qu'elles soient suffisamment longues puis on les coupe pendant 8 - 10 jours seulement pour ne pas épuiser les plants. La troisième année on coupe pendant environ 1 mois. La quatrième année est la première véritable récolte qui dure d'avril à juin. La saison démarre plus tôt qu'avant. Autrefois, il était rare de commencer en avril. Pour être bonne, l'asperge doit pousser vite, il doit faire chaud. A une époque, certains plantaient sous plastique pour couper un peu plus tôt mais il fallait désherber. Michel n'a jamais essayé cette méthode qui est très douteuse et le plastique rend la coupe plus difficile. La rouille se traite mais pas la fusariose. La fusariose a causé beaucoup de dégâts. Quand on plante, on n'est pas certain de récolter. Une plantation durait, autrefois, environ 15 ans contre 5 à 6 ans actuellement. Michel plante à une densité de 9 000 plants par hectare, ce qui représente beaucoup de travail pour deux personnes. Un hectare peut donner 4 à 6 tonnes d'asperges. En 1970-1975 la famille avait 1ha 30 d'asperges, actuellement, il ne reste que 80 ares. Il faut presque planter tous les ans pour assurer une récolte régulière. La griffe d'hybride coûtait 0,80 € cette année (9 000 à 10 000 €/ha). L'Argenteuil est moins chère et plus rustique, environ 0.20 €. Depuis environ 100 ans on cultive des asperges chez Chevrol, les outils sont toujours les mêmes : un panier et une gouge pour couper. Il devient difficile de trouver un panier à asperges car plus personne n'en fabrique. Les anciens les fabriquaient souvent eux-même. La récolte demande beaucoup de main d'œuvre, il ne serait pas rentable de payer du personnel. Le rendement est d'environ 12 kg à l'heure, les turions sont très cassants il faut être délicat. La variété Argenteuil était la plus cultivée traditionnellement mais de nombreux hybrides plus fragiles sont apparus. Ces variétés moins rustiques produisent beaucoup plus, mais demandent plus de traitements et coûtent plus cher à l'achat. Il faut couper les asperges le matin de bonne heure, avant qu'elles ne deviennent vertes sous l'effet du soleil. Elles doivent être de couleur blanc-violet et il faut les couper avant qu'elles ne sortent de terre ! D'après sa petite fille, Michel les sent ! Il faut aimer se lever tôt pour couper les asperges. Michel attend chaque année avec impatience les premières, c'est son plaisir de les chercher. C'est aussi l'attente des premières rentrées d'argent de la saison. L'asperge est meilleure le jour où elle est coupée. Michel n'aime pas que ses clients mettent les asperges dans des sacs en plastique car elles risquent de casser et de transpirer. L'asperge doit être conservée dans un endroit frais, jusqu'à ce qu'elle soit vendue, chaque turion est lavé et conditionné dans un moule, en bottes d'un kilo et 50 gr. Commercialisation De 1970 à 1985, le marché de Claveyson était un lieu de vente très réputé pour tous les producteurs de la région. Il a démarré sur la place de la bascule pour terminer sur la grande place que l'on appelait “ la place du marché ” à l'époque. Suite à Tchernobyl, le cours de l'asperge a chuté et le marché a décliné. Il reste donc très peu de producteurs. En 1972 la botte valait 25 francs, puis pendant des années elle se vendait à peine 4 francs ! Actuellement les prix sont remontés à un niveau correct pour le producteur, mais qui équivaut au prix d'il y a 30 ans. Entre 1970 et 1980 l'exploitation marchait bien, la Suisse et l'Allemagne étaient demandeurs. Il n'y avait pas assez de production. Comme tous les légumes qui sont expédiés, les bottes sont étiquetées. Actuellement, les bottes d'asperges portent le nom du marchand, mais avant, il y avait le nom et l'adresse du producteur. Un jour, les parents de Michel ont même eu la surprise de recevoir une lettre de Suisse ventant les mérites de leurs asperges. Nicole et Michel pratiquent un peu la vente directe, mais le plus gros de la production est vendu à des grossistes (Moyroud et Romain) qui viennent chercher la marchandise les lundis, mercredis et vendredis. Dégustation Pour pouvoir consommer l'asperge entièrement, il est recommandé de les éplucher à la base et de les cuire à la cocotte 15 à 20 minutes. Elles sont excellentes tièdes. Une fois cuites, on ne peut pas les conserver longtemps car elles s'oxydent. On peut aussi les manger en tarte, en flan, en omelette, en potage etc… Nous remercions Nicole et Michel Chevrol d'avoir bien voulu prendre de leur temps pour nous parler de cette culture qu'ils connaissent bien. Nous avons pu constater, cette année encore, comme à chaque fois que nous rencontrons un agriculteur, que malgré toute les difficultés rencontrées, c'est toujours la passion de leur travail qui leur permet de persévérer. Crioceris duodecimpuncta Criocère à douze points (se trouve sur l’asperge) Crioceris asparagi Criocère de l’asperge http://www.recettesdecuisine.tv/recette-i9-f5/asperges/recette+asperges.html Voici une recette toute simple, tirée de ce site Mousseline froide pour asperges : Ingrédients : œufs, moutarde, huile, asperges Recette : Préparez une mayonnaise et, lorsqu'elle est bien prise, vous ajoutez doucement le blanc bien battu en neige. Date de création : 01/02/2009 · 18:55 Réactions à cet article
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