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N°1 - Agriculture


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AGRICULTURE HIER A CLAVEYSON

Maurice-thivolle.jpg

La commune de Claveyson, comme toute commune de la Drôme des Collines, a puisé ses ressources de la terre : c'est ce que l'on appelle l'exploitation agricole. Aujourd'hui en déclin, du fait de l'industrialisation croissante, elle représentait trois quarts des exploitations au début des années 20.

Mais quelles particularités déterminaient l'agriculture d'hier ?

Quelles étaient ses caractéristiques ?

D'après M. Maurice Thivolle, 84 ans, retraité exploitant agricole à Claveyson, la plus belle particularité était que les agriculteurs vivaient grâce et par leur travail. En effet, ils se suffisaient à eux-mêmes. L'agriculture d'hier s'organisait comme suit : « On vivait au rythme des animaux », explique-t-il. « On se levait à cinq heures du matin pour leur amener les premiers soins : nourriture, traite. Puis le laitier passait à six heures. Les animaux constituaient une source de production vitale : les bœufs étaient utiles à la traction des outils agricoles comme la faucheuse, la lieuse, ainsi que les vaches et les mulets. Ils pouvaient dans certains cas fournir du lait ou de la viande (vaches laitières, vaches allaitantes, porcs). On avait également des chèvres pour le fromage, des poules pour les œufs ».

Mais l'agriculture ne se basait pas que sur les animaux. C'était une agriculture de type « polyculture » : on faisait aussi des légumes tels que les asperges ou de la vigne qui donnait un « bon vin de pays ». On plantait également des arbres fruitiers ou du tabac.

Toutes ces productions requéraient la présence de toute la famille : chaque membre avait des corvées qui lui étaient propres. Les exploitations étaient reprises de père en fils.

Pour les moissons, la traction animale primait. Quelques outils existaient tels que : la lieuse, la faucheuse, la bêche. Mais le travail, il faut le dire, à l'époque était très dur humainement. De plus, même si les agriculteurs travaillaient durement, la bonne récolte n'était pas garantie : il suffisait d'un orage quinze jours avant la moisson pour que des mois de travail tombent en ruine. C'était les aléas de la vie paysanne d'autrefois.

Lors de bonnes récoltes, chaque exploitation avait un rendement moyen de 30/40 quintaux par hectares pour des propriétés d'en moyenne 10/12 hectares. Les principales céréales étaient le blé, le seigle, l'avoine, le maïs, qui servaient à nourrir les bêtes et le surplus était vendu.

Outre le travail de la terre, les agriculteurs aimaient organiser des foires au bétail : ils pouvaient vendre ou échanger leurs bœufs en toute quiétude. Celle de Claveyson avait lieu le 14 novembre chaque année.

famille-Maurice-thivolle.jpgCela leur permettait de faire quelques sous. M. Thivolle explique : « avant, il n'y avait pas tous ces microbes, on pouvait emmener la bête et la ramener sans problème dans l'exploitation. ».

Hormis le fait de se faire quelques sous, ce qui paraissait le plus important aux yeux des villageois était la convivialité de ses rencontres. En effet, avant les agriculteurs étaient très unis. Il y avait beaucoup d'entraide entre les familles surtout les années où les récoltes étaient mauvaises. Avant, on discutait beaucoup, on aimait se retrouver autour d'un bon vin et les foires aux bœufs favorisaient ces échanges humains. C'était l'occasion aussi pour les villageois d'effectuer l'achat de l'année.

Après la guerre de 1940, on assiste à une évolution des modes de culture avec l'apparition de la motorisation : les tracteurs furent une révolution nationale. Ils arrivèrent en 1945 et adoucirent la pénibilité du travail à la traction animale. Mais ils eurent aussi quelques aspects négatifs : en effet, l'achat de ce matériel motorisé n'arrangea pas les caisses de familles agricoles et beaucoup firent faillite. De plus, les tracteurs ont conduit à un agrandissement des surfaces cultivées par un seul exploitant. En effet, les bêtes ne pouvaient pas faire autant de travail qu'un tracteur. Maintenant, un agriculteur exploite environ 7 anciennes exploitations individuelles.

Peu à peu, le mode de culture évolua lui aussi : les vignes disparurent, les céréales diminuèrent car on avait de moins en moins de monde. En effet, outre la motorisation, le monde agricole dut faire face à l'appel de la ville. D'où un grand nombre d'enfants d'agriculteurs qui se dirigèrent vers le travail à l'usine, sûrs d'avoir un salaire à la fin du mois. Plus les années passaient et plus les campagnes se vidaient de leurs exploitants...


AGRICULTURE HIER A SAINT-ANDEOL

gerard et genevieve.jpg


Même si St Andéol est un hameau proche de Claveyson, son agriculture était et est toujours légèrement différente.

Tout d'abord, une des grandes différences est que St Andéol se situe sur les coteaux alors que Claveyson est en plaine. Claveyson a donc été mécanisé plus tôt que St Andéol pour cette raison mais aussi parce que ses structures étaient plus importantes. Par exemple, M. Gérard Grève, exploitant maintenant retraité, se rappelle que l'achat de son premier tracteur avait eu lieu en 1957.

Les cultures aussi sont différentes. Même si, tout comme Claveyson, St Andéol produisait aussi des asperges, des poireaux, du tabac, des céréales, etc...

Sa particularité a été et est toujours de produire des abricots. Cette culture a réellement commencé en 1980 environ. Les terres étant plus calcaires et craignant moins les gelées qu'en plaine, la culture d'abricots était plus appropriée à St Andéol. Une autre des productions fruitières de St Andéol était aussi les pêches.


AUJOURD'HUI

Même si les tracteurs ont diminué autrefois la pénibilité de leur travail, les agriculteurs doivent faire face aujourd'hui à d'autres sortes de contraintes. Actuellement, d'autres facteurs sont rentrés en jeu qui ont influencé de près ou de loin l'agriculture : pollution, mondialisation, bactéries et autres maladies...

Claveyson a du lui aussi subir les conséquences de ces facteurs. Les cultures d'asperges ou de poireaux disparaissent peu à peu à cause de maladies dans le sol.

Les fléaux, tel celui de la vache folle, ont fait naître des exigences en matière de traçabilité élevées augmentant ainsi les coûts des producteurs. Par exemple, la culture d'abricots a été modifiée pour cette raison : les agriculteurs doivent traiter les fruits, établir un cahier des charges des doses prescrites, ainsi que des stocks, identifier leurs parcelles par des étiquettes et subir des contrôles. Paradoxalement, les prix proposés pour ces fruits aux agriculteurs n'ont pas augmenté pour autant. Seul Bruxelles aide au niveau européen en donnant des subventions pour favoriser cette traçabilité. Ce phénomène a modifié le métier de l'agriculteur qui a eu d'un coup plus de dossiers à remplir, de papiers à faire...

La mondialisation a entraîné aussi des problèmes de surproduction. En effet, dans les années 60, le GVA (Groupement de Vulgarisation Agricole) ainsi que le CETA (Centre d'Étude de Techniques Agricoles) sont venus en aide aux agriculteurs pour les aider à produire. Ceci a été d'un réel bienfait pour les agriculteurs qui ont pu, par ce biais, produire plus et donc vendre plus. Mais la mondialisation ayant amené plus de produits sur le marché et plus de concurrence, les agriculteurs n'arrivent plus aujourd'hui à vendre tout ce qu'ils produisent.

De nouvelles lois aussi apparaissent de nos jours sur l'eau. Si l'eau est classée dans « à protéger », il faudra payer l'eau assez cher pour l'utiliser, les charges fixes des agriculteurs augmentant ainsi.

Mais heureusement, l'agriculture ne présente pas aujourd'hui que des points négatifs.

A Claveyson, la création de la CUMA a été un signe de solidarité et d'entraide entre les agriculteurs ainsi qu'un retour à la convivialité.

De plus, l'agriculteur est son propre patron : il jouit ainsi d'une certaine liberté et d'horaires souples.

Enfin, on ne peut que constater que ceux qui font ce métier sont réellement passionnés par ce dernier et quoi de mieux que de travailler pour sa passion ?


DEMAIN

La question qui se pose maintenant est « Quel est l'avenir de l'agriculture ? » Des réponses commencent à émerger : le développement du bio où une très forte demande existe, la truffe qui devient une culture prisée à Claveyson ou encore le retour au circuit court, c'est à dire la vente directe des produits de l'agriculteur au consommateur.

Tout un ensemble de pistes qui méritent d'être approfondies dans un prochain numéro.

QUELQUES CHIFFRES...

1979 2000

Exploitations : 73 45

Abricotiers (ha) : 04 65

Les chefs d'exploitations, âgés de moins de 40 ans, sont moins représentés de nos jours. La plupart d'entre eux sont âgés de 40 à 55 ans.

Aurélie Rebatet et Sylvia Kujawa
(en collaboration avec Jean-Marc Vossier, Maurice Thivolle et Gérard Grève)


Date de création : 10/01/2007 · 18:12
Dernière modification : 10/01/2007 · 18:27
Catégorie : N°1
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Réactions à cet article


Réaction n°1 

par Marc le 01/09/2007 · 12:25

Suggestion aller jeter un  coup d'oeil à l'ouvrage sur l'agriculture participative, un chapitre concerne les anciennes pratiques et quelques autres montrent des pratiques renouveléees qui permettent d'échapper à l'enfer....bonne lecture....http://fr.pekea-fr.org/WGroup/FrGroupNURRPres.html

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