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N°4 - Syndic producteurs de truffe
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Le Syndicat des producteurs de truffes de Peyrins Nord Drôme Par Frédéric de FlaugerguesC’est le président de ce syndicat (Michel Meille de Bren) qui tenait avec son secrétaire (Claude Damiani de Peyrins) le stand à notre foire du 11 novembre (voir photo). Le secrétaire s’est prêté sympathiquement et généreusement à cette interview. Le Syndicat des producteurs de truffes de Peyrins Nord Drôme est né le 27 décembre 1947. Ce fut le premier de France et de Navarre. Il a du attendre 1966 pour que naisse la concurrence du côté de Saint Paul Trois Châteaux. Il comporte 122 communes du nord du département. La division du département étant faite selon la ligne de partage des eaux. Les 122 communes du nord, rattachées à ce syndicat correspondent aux territoires se déversant dans l’Isère, ou plus au nord, directement dans le Rhône. En 1884, après 1870 (la commune) et un retour vers un petit brin de république, on a permis aux citoyens de se regrouper par paquets de plus de 10 personnes. Ce sont principalement des corps de métier qui ont utilisé les premiers cette organisation. Le statut de 1884 est très utilisé dans les organisations agricoles. C’est un statut simplifié : il suffit d’être 7 personnes pour tenir l’assemblée générale constitutive, de déposer les statuts à la mairie du lieu du siège social choisi, et de respecter cette loi de 1884 légère, même si modifiée en mars 1920 puis en 1921. L’association loi 1901 peut faire des bénéfices. Par contre, le syndicat ne devant pas faire de bénéfices n’est pas soumis à comptabilité. Elle n’est pas assujettie à la TVA. C’est donc pour cela qu’on nous fiche royalement la paix. La raison de ce syndicat est d’essayer de représenter les intérêts des producteurs de truffes, qui historiquement ont été mal vus en 1947 et orientés vers la production de plans de « qualité ». Tout cela était lié à l’état d’esprit du moment (la génétique des plans et la recherche de la meilleure truffe). En fait, l’amélioration génétique est une vaste rigolade. C’est un professionnel de la génétique animale et de la reproduction des petits mammifères, payé toute sa carrière par la recherche agronomique pour rationaliser l’élevage de la chèvre, qui vous parle. Le premier qui a eu largement raison, mais qui a également été largement oublié dans ce domaine, en terme de philosophie générale, c’est monsieur Montaigne. Il nous a dit que « Chacun porte en lui la forme entière de l’humaine condition ». Chacun d’entre nous contient en lui le meilleur et le pire. Même si l’on divise par deux avec réduction chromatique, on retransmet le bon comme la merde à égale proportion. Au hasard des recompositions, il n’est donc pas possible de trier que des bons ou que des mauvais. Ce n’est pas plus possible en truffe que pour autre chose. C’est une vieille préoccupation de l’homme que la génétique : avant Jésus Christ, du côté du territoire actuel de l’Irak, l’homme procédait déjà à l’insémination artificielle des juments avec des roseaux. Nous procédons actuellement avec des petits tubes en verre et nous faisons toujours la même erreur, erreur codifiée à partir de 1873 par un dénommé Mendel qui écrit dans son monastère du côté de Vienne en Autriche des choses qui ne sont lues que par des moines. La diffusion sera très lente. Il faudra attendre 1910 pour que trois docteurs en médecine (Allemand, Hollandais et Anglais) redécouvrent les lois de Mendel et les réécrivent aux académie de médecine de leurs pays respectifs pour que la diffusion se fasse. Dès le printemps1914 en France se constituent trois firmes de sélection des semences : Tézier en Drôme, Vilmorin et Clause près de Versailles. On entreprend de sélectionner des graines avec bonheur. Malheureusement, avec l’été, on déclare aussi la guerre. On s’occupe d’autres choses pendant quelques temps. On se remet au boulot dans les années 1920 avec cette idée d’améliorer les choses grâce à la génétique. Voilà bientôt un siècle que l’on s’échine à coups de génétique, que l’on a pu faire avancer ce qui a un intervalle de génération bref. Avec un grain de blé vous produisez 200 grains de blé, donc Les services fiscaux sont persuadés que les trufficulteurs sont immensément riches. Ils ne connaissent que On a pris l’an dernier, au travers de la loi de finance, la décision d’exonérer d’impôt les propriétés foncières plantées en chêne truffier. Pour que cela puisse se faire, les conseils municipaux, incités par cette loi de finance, doivent également délibérer en ce sens. Pour que l’individu puisse profiter de cette exonération, il doit évidemment se faire connaître en temps que planteur. Il doit payer sa taxe sur le revenus, sauf que nos anciens agriculteurs ont des retraites bien trop faibles pour être assujettis à l’impôt. Même s’ils déclaraient leur propriété truffière, ils ne payeraient pas un radis d’impôt. Nous marchons donc à côté de nos pompes, tous autant que nous sommes, autant ceux qui se cachent que ceux qui laissent se cacher les autres. C’est une frilosité inacceptable et inutile. Le résultat est au détriment de la production de truffes. On vend n’importe quoi comme bonne truffe. Même le Canard Enchaîné, qui n’a pas pour vocation de se préoccuper des consommateurs de truffes, se plaint cette semaine de la mauvaise qualité de ce champignon. De plus y a de moins en moins de truffes dans un plat truffé. « Est dit truffé un plat contenant au moins 3% de truffe fraîche par rapport à la matière sèche de ce plat, hors la graisse. » Vous enlevez 70% d’eau, 15% de graisse, il vous reste au maximum 15% de matière sèche. Si mes calculs sont bons, 3% de 15% nous donne 0,45% de truffe. Il vous faut alors des papilles gustatives vachement affûtées pour sentir un goût de truffe. On détrousse donc les personnes en leur vendant, hors de prix, des produits « truffés ». Par rapport à la truffe Claveysonnaise, ne serait-il pas possible de préparer une réunion avec la complicité de votre association pour inviter toute personne potentiellement intéressée. Cet article pourrait être le point de départ pour préparer les personnes à venir partager ce moment de rencontre. Un baratin d’une demi-heure, puis un temps d’échange sous forme de questions-réponses seraient, à mon avis, facile à organiser, sans prétention et très positifs. Le Claveysonnais possède un sol privilégié. Le potentiel existe, d’autant plus qu’un sol plat n’est pas nécessaire. Il pourrait ainsi planter deux, trois arbres au fond de son jardin, utiliser les quelques conseils prodigués et fêter Noël chaque année honorablement. Date de création : 24/12/2006 · 10:16 Réactions à cet article
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